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L’acceptation

“Vous allez devoir penser à la PMA Madame ! ” Et vlan !

Cette injonction est souvent reçue comme une claque par les femmes qui la reçoivent. 

Annoncée avec plus ou moins de délicatesse, selon le médecin, l’arrivée de la PMA dans la vie d’une famille est une lourde nouvelle qui souvent engage un processus d’acceptation riche en émotions intenses et successives. 

La surprise arrive immédiatement face au médecin bien souvent. Liée à l’incompréhension et au pourquoi, une batterie d’émotions se télescopent et donnent lieu à des réactions diverses. Tristesse, colère peuvent générer des rejets. Dépit et découragement engendrent parfois une absence de réaction illustrée par une forme de paralysie.  

Pour Marie, ce fut un moment très douloureux qui l’a poussée à tout stopper pendant un temps. Elle a même changé de gynécologue et son désir d’enfant a été malmené par cette annonce. Il lui a fallu quelques mois pour “digérer” un constat d’infertilité. C’est le temps qui lui a été nécessaire pour arriver à une forme d’acceptation de cette donnée.  

Le temps peut être un allié. Mais le temps est aussi l’ennemi des femmes qui entament cette démarche, car l’horloge n’attend pas. 

Pour Marie l’avancée dans son désir passait par une acceptation d’intrusion de la médecine dans son processus de procréation. Elle souhaitait avant tout accéder à la maternité et faire famille passait par l’arrivée d’un bébé au sein du couple. 

Pour d’autres le processus d’acceptation passe par le renoncement au projet bébé. Pour d’autres encore, la maternité va s’inscrire différemment, via l’adoption par exemple. 

Néanmoins pour tous, l’annonce d’une infertilité entraîne une nécessaire acceptation pour pouvoir avancer. 

La première étape consiste à reconnaître l’importance de son désir et à comprendre en quoi il est vital pour sa propre “survie”. Voir en quoi son désir constitue l’ancrage de sa vie est la base du processus d’acceptation. C’est le socle de la démarche qui va mener vers une décision. 

Ainsi Marie n’envisageait pas son avenir sans enfant à elle, c’est-à-dire “ayant grandi dans son ventre”. La PMA était la seule option possible pour elle.  

Acte 1 : c’est la seule option possible pour répondre à mon désir. 

Une fois que cela est posé, que la fondation est établie, il convient de commencer à échafauder un plan pour endosser totalement la décision. Pour Marie, le changement de médecin a été un cap décisif car il lui a permis de poser sa fondation avec un interlocuteur “vierge” qui a recommencé un nouveau processus médical. Le temps consacré aux examens en ayant en tête la première semonce du médecin précédent a favorisé une approche d’ouverture vers des traitements en lien avec la PMA. 

Acte 2 : Je reprends en main le chemin vers mon désir. JE DECIDE.  

Après près d’un an rythmé par des examens gynécologiques complémentaires, un diagnostic d’endométriose, une opération etc etc, Marie était prête pour entrer dans un parcours de PMA, amené progressivement par son médecin.  

Acte 3 : Je suis en phase avec ma route. C’est la phase d’acceptation. La seule qui va me permettre d’avancer vers mon désir. 

Réussir à trouver sa route est un challenge pour chacun(e) d’entre nous, et encore plus lorsque ce chemin est contrarié par des événements extérieurs qui nous imposent un changement de cap. Marie a su trouver sa voie en acceptant le changement. C’est un point essentiel de la démarche. 

Elle a su avancer seule vers cette transformation. Parce qu’elle ne savait pas vraiment à qui parler. Aujourd’hui de nombreux spécialistes accompagnent les femmes et les hommes dans leur processus de PMA. Coaching, accompagnement psychologique, hypnothérapies etc, toutes ces pratiques aident avant tout à y voir plus clair dans son désir, à pouvoir supporter les souffrances liées aux traitements et les douleurs psychologiques, à accepter les ornières de chemin douloureux de la PMA et avant tout à pouvoir aller au bout du désir d’enfant. 

Le coaching, plus particulièrement, offre avant tout une oreille active et un accueil à toutes les démarches sans jugement. La méthode permet d’isoler les points de rupture avec l’ancrage profond du sujet. Enfin le processus de coaching ouvre les voies pour trouver les ressources qui vont permettre d’avancer vers son chemin de vie et au final, le changement est inévitable. C’est la promesse du coach. 

Marianne Fernandes Barbier​